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Blason

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Un blason pour Tacoignières

Tout est parti de la constatation que Tacoignières ne possédait aucun emblème. Or, dans le cadre de ses activités, l’association de Recherches historiques et généalogiques de Tacoignières (ARHGT) s’intéressait, depuis des années, à la recherche des anciens seigneurs de Tacoignières. La réalisation d’un blason pour le village, proposée à la municipalité précédente, était donc l’aboutissement logique de ces recherches.
C’est lors de son exposition annuelle, en mai 2008, que l’association a présenté le résultat de ce travail aux habitants et a remis officiellement le blason créé au maire. Retour sur un véritable puzzle historique avec Gérard Wey, président de l’ARHGT, et Doris, son épouse, qui en parlent avec passion.

Le parti pris a été de s’appuyer sur une démarche historique, afin de donner du sens au blason créé. « Tous les membres de l’association se sont mobilisés » raconte Gérard Wey. Première constatation, Tacoignières n’a pas été une châtellenie, il n’y a jamais eu de château sur la commune. Le premier seigneur dont la trace a été retrouvée, au XI e -XII e siècle, relevait de la famille de Richebourg. « Nous avons mené l’enquête afin de réunir textes d’archives et indices retrouvés dans les églises, blasons figurant sur des vitraux ou encore gravés dans la pierre, explique Doris Wey. Mais il a fallu se rendre à l’évidence : il ne subsistait quasiment aucune représentation des blasons des seigneurs de Tacoignières. Nous avons alors compris que reconstituer un blason fidèle à l’histoire du village ne serait pas une mince affaire. »

En effet, les armoiries intéressant Tacoignières étaient en blasonnement, c’est-à-dire décrites en termes héraldiques* (dans les textes d’archives), et non reproduites en images. Et Gérard Wey de préciser : « il a fallu, à partir des textes en notre possession, restituer graphiquement les blasons des familles de Tacoignières et d’Orgerus, puis les comparer. Et là, l’évidence nous a sauté aux yeux : tous ces blasons avaient pour points communs la présence de deux métaux, l’or et l’argent, et deux couleurs y dominaient, le gueules (rouge en héraldique) et l’azur (bleu). Les fondamentaux étaient là. Un par un, nous avons ensuite choisi les éléments les plus signifiants au regard de l’histoire du village. Un chevron or pour rappeler les seigneurs de Richebourg, premiers seigneurs de Tacoignières ; La croix sur fond d’azur pour rappeler le dernier seigneur de Tacoignières, Choiseul-Daillecourt (qui a dû quitter ses terres,devenues bien national en 1791) ; Des roses pour rappeler les Sabrevois et les Longueuil, anciennes familles locales ; La fleur de lys, pour rappeler l’appartenance de toujours de Tacoignières au Domaine royal (l’Île-de-France). »

Encore restait-il à agencer ces éléments en suivant les règles héraldiques, qui sont très strictes. « Plusieurs options étaient possibles, conduisant à différents blasons. Nous les avons placés côte à côte et le choix final a été affaire d’esthétique », indique Gérard Wey. Le cœur historique des armoiries était réalisé. Quant aux ornements extérieurs, ils sont destinés, généralement, à évoquer des éléments typiques de la commune. Tacoignières, commune rurale parmi tant d’autres aux alentours, a néanmoins une particularité : sa vigne. Dernier élément graphique, la couronne murale : « elle est très répandue, rappelle Gérard Wey, c’est un attribut qui symbolise la communauté d’habitants. » L’étape finale consistait à doter la commune d’une devise. C’est la seule touche de fantaisie des armoiries. « Elle fait référence au débat qui a longtemps animé la commune sur l’appellation de ses habitants : Tacoigniérien ou Tacoigniérois ? se souvient Doris Wey. La question avait été posée en conseil municipal et la boutade « Mieux vaut rois que rien « , qu’un élu avait exprimée alors, a été reprise en guise de clin d’œil. » « Il ne s’agit là, bien évidemment d’aucune profession de foi royaliste ! »,  complète Gérard Wey. Le « s » à rois l’atteste d’ailleurs, puisque les habitantes sont officiellement des Tacoigniéroises.

Afin d’être homologuées, ces armoiries ont fait l’objet d’une étude d’antériorité, dans le but de vérifier que le blason créé ne préexistait pas. Puis une délibération a été prise par le conseil municipal, entérinant la proposition par un vote, lors du conseil municipal du 4 juillet 2008. Le blason de Tacoignières était né.

Catherine Brun

* Héraldique : discipline ayant pour objet la connaissance et l’étude des armoiries (emblèmes de communautés ou de familles) (Source : Le Petit Larousse 2009).


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